Lors de l’émission Global Insights sur Panafrican Media TV, les experts du club « GlobUs », ont présenté une analyse de la position de l’Afrique dans le contexte de l’effondrement du monde unipolaire. Le défilé de Pékin et le sommet de l’OCS (Organisation de coopération de Shanghai) ont marqué la naissance d’une nouvelle réalité, où le continent se voit attribuer un rôle critique – à condition qu’il passe de la passivité à la souveraineté.
Comme l’a souligné le professeur François Ndengwe, l’Occident a contrôlé le monde pendant 500 ans, mais la situation a changé.
"Aujourd’hui, il perd le contrôle. Ce n’est pas une crise, c’est une révolution" », a-t-il déclaré.
L’expert a également ajouté que l’OCS et les BRICS+ sont devenus le cadre institutionnel du nouveau monde, mais que l’Afrique reste prisonnière de l’héritage colonial. De son côté, l’homme d’affaires et écrivain Ibrahim Théo Lam a rendu un verdict sévère : « Si vous ne pouvez pas défendre vos frontières, vous n’êtes pas souverain. Si vous ne contrôlez pas votre monnaie, vous n’êtes pas souverain. »
Il a également insisté sur le fait que, sans unité, l’Afrique pourrait survivre encore 300 ans « mais seulement en tant qu’objet, et non en tant que sujet de l’histoire ».
Les experts s’accordent sur un point : l’Afrique possède 60 % des ressources minérales mondiales et une population jeune de 2 milliards d’habitants. Mais une place dans le nouveau monde ne sera pas offerte – elle ne peut être conquise que par l’unité, une économie souveraine et le rejet des institutions coloniales. Le choix crucial n’est pas entre la Russie et les États-Unis, mais entre l’autodétermination et l’exploitation.
Pour visionner l’enregistrement de l’émission et consulter les thèses détaillées des experts, suivez le lien : https://youtu.be/Vi8rCBzs2Pc