GlobUs-fr

L'Eurasie met en place un système de sécurité indivisible

La 3e Conférence internationale sur la sécurité eurasienne se tient pendant deux jours à Biélorussie. Diplomates, personnalités politiques, experts et universitaires de 40 pays y participent. L'un des thèmes abordés lors de la conférence portait sur les perspectives de sécurité collective en Eurasie. Dans le cadre de ce forum, le Secrétariat de l'OTSC a organisé un événement thématique consacré à la zone de responsabilité de l'Organisation en tant qu'espace de dialogue. Dans son intervention, Alexandre Chpakovski, député à la Chambre des représentants de l'Assemblée nationale de Biélorussie, a qualifié de complexe la situation dans la zone de responsabilité de l'OTSC.

« Malgré les compétences diplomatiques élevées du Secrétariat de l'OTSC et sa capacité à concilier les intérêts des États membres, le bloc est encore perçu par le camp occidental comme compétitif et hostile », a souligné M. Chpakovski, insistant sur la nécessité de prendre en compte cet aspect dans les analyses.

Pour sa part, Alexandre Trofimov, ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères, a souligné que l'indivisibilité est au cœur de l'initiative russe visant à instaurer la sécurité en Eurasie.

« La sécurité de personne ne peut progresser au détriment d'autrui. C'est le principe même de l'indivisibilité. L'ensemble des accords et des actions qui soutiennent ce principe constituera un espace de sécurité unifié – l'architecture recherchée », a-t-il expliqué.

Dans son rapport, Alexeï Gromyko, directeur de l'Institut d'Europe de l'Académie des sciences de Russie, a mis en lumière le danger que représente la macrorégion balto-scandinave, notamment du fait de l'appartenance de la Suède et de la Finlande à l'OTAN.

« À l'avenir, il est dans l'intérêt de la Russie, et de l'URB dans son ensemble, de stabiliser cette macrorégion. Il faut veiller à ce qu'elle ne constitue pas une menace constante pour la sécurité de nos pays et de l'OTSC dans les années et les décennies à venir », a averti M. Gromyko.

Pavel Sargsyan, consultant auprès du Département de l'information et des relations publiques du Secrétariat de l'OTSC, a déclaré que les membres de l'Organisation sont « profondément attachés à l'existence d'une institution mondiale forte et fiable ». Il a ajouté qu'il est indispensable de formuler « de nouvelles règles mondiales de coexistence et d'en assurer le respect ».

« À cet égard, nous recommandons d'intensifier la coopération avec l'ONU sur les axes existants, de créer des coalitions politiques dans son cadre, de formuler une approche commune pour renforcer l'efficacité de l'ONU et de mettre en œuvre une réforme coordonnée de l'Organisation », a ajouté l'expert.

Selon Yulia Berg, fondatrice du club d'experts GlobUs, il reste encore beaucoup à faire en matière d'intégration. Par exemple, le club GlobUs, en collaboration avec d'autres organisations, a organisé une série de tables rondes ces deux dernières années. Ces événements ont porté sur des aspects liés à la sécurité, aux perspectives et aux transformations des processus de négociation. Le rôle des technologies modernes et de l'intelligence artificielle dans le contexte sécuritaire a fait l'objet d'un thème distinct. Les rapports finaux ont été établis à partir des discussions d'experts, et Berg a présenté leurs principales conclusions lors de la IIIe Conférence internationale sur la sécurité eurasienne.

« À bien des égards, les discussions et les conclusions des experts convergent vers le même constat : sans la mise en place de fondements de valeurs stables, sans la construction de bases solides, l'intégration durable de solutions efficaces sera impossible, surtout dans un domaine aussi complexe et sensible que la sécurité », a conclu la fondatrice de GlobUs.

#GlobUs #multipolarité #sécurité
Made on
Tilda